19/12/2008

Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un aussi grand amour

Il pluviotte de la pluie même pas belle
On dirait que les égouts te tombent sur la tête!
Soit pas triste tout le monde peut pas avoir le Ciel
T'as les cheveux plus mouillés qu'un chat de gouttière
Et tu pues!
J'ten veux pas va! Tu finira bien par sécher
Que c'est laid décembre, embrasse moi! aller!
Pas là voyou, j'te donne que ma joue!
Crois moi, vu ton état c'est bien assez!

07/12/2008

Les mots se cachent dans ton visage
Pour parler je dois embrasser
Les courbes biscornues de ton nez
Chercher dans les parages
Au milieu du grand chantier
Des sujets , prénoms ou noms
Pour choisir dans les pronoms
Le premier du singulier

Derrière le tronc noir de tes cils
Des lettres seules se sont perdues
Deux souhaits après la lettre Q
Celle que je veux tient à un fil
Je la prend sans la froisser
Car cette lettre c'est un mot
C'est même mon préféré
Oui, c'est de loin le plus beau

Pour la suite c'est quand tu perds
Sur ta bouche ton sérieux
Ce bout de mot va dans les cieux
C'est une virgule lancée en l'air!
Mon filet à papillons
Capture cette horizon
Puis le met à la vertical
Pour le rendre plus présentable

Mon verbe à plusieurs sens
Il est donc un peu partout
Mais le bon sans arrêt danse
Dans la barbe de ton cou
Pour cueillir cette rose
Je me pique,et je me blesse
Mais c'est bien peu de chose
Pour l'une de tes caresses

Enfin il faut mettre le ton
Et je connais la façon
Dans le creux de ta fossette
Qui sourit dès qu'on la sonne
Il faut tirer la sonnette
Puis bien faire attention
Quand discrètement résonne
Le point d'exclamation

Cette phrase c'était un baiser
Un cil ramassé sur ta joue
Une blague bien tournée
Une caresse à ton cou
Un sourire que j'ai
Tendrement provoqué

07/11/2008

Arrête de blasphémer

Le pécheur dit : Pardon, je crois que je détourne l'Évangile
Dieu dit: T'es pas le seul mon cochon !

Blasphème 4

Le pécher demande : je me demande pourquoi l'Église Catholique s'obstine à manger du porc
Dieu répondit : Suit le bâton du berger

Blasphème 3

Le pécher demande : Je me demande pourquoi l'Eglise Catholique est encore contre le canibalisme
Dieu répondit : Jésus a dit" mange ceci est mon corps"

Blasphème 2

Le pécher demande : je me demande pourquoi l'Eglise catholique demeurent à être contre le sadomasochisme.
Dieu répondit : Jésus a dit :"Vous avez entendu qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent. Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu'un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre"

Basphème 1

Le pécheur demande : Je me demande pourquoi L'église catholique est contre l'homosexualité et les orgies...
Dieu répondit : Jésus avait douze apôtres.

28/10/2008

bye bye l'ange


Peu importe la couleur du regard que tu me jette
Peu importe l'émeraude
Tu ne m'achèteras pas avec tes yeux
Personne ne vend le noir de ses pupilles, sauf les putes
Là dans ses cercles rectilignes, je le vois le fond
Au fond de la résonance de tes rétines

Peu importe que la révolte ait une peau acnéique
Peu importe la victoire
Révolte ridicule avec sa voix sourde à force de se branler
Tellement qu'elle sait même plus où se trouve le bonheur!
Ce qui compte c'est les coups, l'acrimo et les bombes
Avoir une place d'un côté où se battre et de l'autre où frapper

Peu importe la seconde qu'il faut à mon cœur pour battre, et la demi pour s'arrêter
Peu importe le tic tac
Le mécanisme des aiguilles artérielles a été fait par des enfants asiatiques, tac
Le cœur est un article avec date de péremption!alors crache! crache ta pacotille
Tu vivras moins longtemps que le sac en plastique, tac
Le plastique que t'as crée il vit mille ans dans la forêt!

Peu importe qu'on reste à rien foutre alors que tout continu
Peu importe le reste
Puisqu'il n'y a nous et qu'il faut bien vivre un peu
Puisque l'on peut encore jouir
Il reste une demi seconde suspendue avant que tout s'arrête
J'te l'offre cette seconde, à toi qui est là et qui ne fait que passer.

bye bye l'ange.

11/10/2008

dernier regard

« ET s’il n’avait pas su pertinemment qu’il habitait la Charlottenstrasse, une rue paisible mais urbaine, il aurait pu croire que sa fenêtre donnait sur le désert, où le ciel gris et le désert se confondent indispensablement » (La métamorphose, Kafka)

Je ne voyais que le dos de sa tête
Au loin le sifflement du train
Le faisait trembler un peu
Ses jambes s’éloignaient lentement
Je regrettais sur le moment
De ne pas l’avoir embrasser
Puisqu’on ne se verrait plus,
Jamais
A sa manière de me quitter
Les passants avaient pensé
Qu’il quittait une inconnue
J’attendais dans la gare
Toujours bruyante de son départ
Qu’il arrive au train vingt trois
J’avais souhaité pendant des mois
Qu’au moins au tout dernier moment
IL me dirait en me quittant
Qu’il m’aimait à en mourir
Qu'il ne voulais pas partir
Qu’enfin il ne voulait s’enfuir
Que pour éviter de souffrir
Je détruisais à grande vitesse
Nos moments de tendresse
Je le traitais déjà
De lâche et de goujat.
Dans le wagon il est monté
Puis il s’est retourné
Et tu m’as jeté ce regard
Les pupilles noires
Comme des brûlures de cigarette.

16/09/2008

plus rien

La pluie caresse le carreau
Tape, tape, les goutes d'eau
Plus rien.
Ne m'atteint, même la météo
Il pleut des cordes
Personne n'est pendu.
Reste avec moi au chaud!
Je te la mettrai la corde
La corde au cou, au cul!
Mon prisonnier sans barrière
Ne sortons pas découvert!

L'orage gronde en éclaire
Des flashs, flash de lumière
Plus rien
Ne m'effraie, même le tonnerre
Ça gronde dehors
Le vent couvre les cris
Si tu veux on se perds
Sur quelques désaccords
On y laissera nos vies
Mon violent coup de foudre
Sur mes doigts,des traces de poudre.

La tempête casse le carreau
Des trombes et des trombes d'eau
Plus rien
Ne me noie, même la mer de koro
L'océan doucement est entré
Tout a été englouti
Va prendre le bateau!
Va courir sur les quais
Je vais rester ici
Où engloutie sans toi
La mer m'emportera.






























La mer m'emportera
Sur son manteau froid
Plus rien.

06/09/2008

La rose ratée

Le jour est rose
Tout est passé
J'ai vingt ans
Et plus une rose
A te donner
C'est vrai que le temps
Adoucit la chose
Puis les regrets
Finissent en riant
Et jamais n'osent
M'embêter
Comme c'est amusant
Ce rire virtuose
Pour aller fuguer
Au bal des débutants
Sur le pont machin chose
Où son frère l'emmenait
Mettre sa ceinture d'argent
Mais l'histoire est close
Le pont s'est effondré
Toi tu restes dansant
Le fantôme équimose
Et tu t'en vas valser
Sur d'autres continents
Car même si je n'ose
Vraiment le penser
Tout vas mieux maintenant
J'enfile la robe rose
Laissée dans le grenier
Et ma ceinture d'argent
Puis je m'en vais danser
Sans fin, sans toi,
Du matin trop froid
Jusqu'à la nuit glacée.

Ceci n'est pas une pipe!

Femmes,
Si vous voullez un conseil pour garder le mâle, Faites du Magritte!
Milles tendresses pour la simplicité de l'homme.

18/08/2008

La corbeille à papier


Arracher un à un les mots
De la page blanche
Pour en faire ma peau
Ma peau blanche
Puis leur couper la langue
A l'effaceur d'encre

Déchirer une à une
Les feuilles du cahier
Les laisser mortes rougir
Sous le feu, cuir
Dans la corbeille à papier.

Devenir déchirure, déchets , brulure, cendre.

Water lily





Ne te noies pas, Water lily,
Casse pas tes dents à être triste
Les nénuphars, tu sais fleurissent
Ils restent là flottant sur l'eau
Parmi les cygnes et les roseaux
Ne te noies pas , Water lily,
Il y aura toujours des hivers
Où tout s'arrête où tout se perd
Viennent les fruits des cerisiers
Dont on fait des boucles d'oreilles
On en fait milles autres merveilles
Avant que la cerise soit mangée
Ne te noies pas water lily

Tu ne pleureras plus, Water lily
Je t'en filerai de quoi rire
Des bêtises et des histoires
A se marrer sans plus finir
Tu ne pleureras plus Water lily
J'enlèverai de ta mémoire
Tous les chagrins, tout ton passé
Je serais là, j'te consolerai
T'auras mon ombre pour te couvrir
T'auras mon ombre pour t'enfuir
Pour te sauver, Water lily
Tu ne pleureras plus Water lily


On fera l'amour Water lily
Notre âme on l'a déjà perdue
Pour un verre, un verre de plus
On sera saoules water lily
On fera l'amour, Water lily
Avec ton corps qui s'ouvre comme ça
Avec ton corps qui s'ouvre comme ça
Tous les doux mots, tous les mots sales,
Que t'as caché dans tes pétales,
Ils s'envoleront, évanouis,
Pour quoi, pour qui?
On fera l'amour, Water lily

20/07/2008

Poète pouet pouet!


La poésie c'est pourrie!
-Enfin ne dis pas ça!
-Et pourquoi pas?
-Enfin mon bébé, mon petit.
Quand on est un poème
La poésie on l'aime.
-Je suis pas petit!
-Ne sois pas prétentieux!
Maintenant vas te coucher
Et ferme tes yeux
Sur une rime en é.

15/07/2008

l'instant à part.


Elle: le soleil à cent watt
Là, là sur ta tête
Comme c’est chouette
Tu me crois pas soit
Bah je m’en fiche
Le soleil qui s’affiche
Sur toi, est à moi.
Et voilà c’est comme ça.

Lui: J’essaie de dormir
Tu peux pas ne rien dire?

Elle: Chut ne bouge plus!

Lui: Mais je me suis tues!

Elle: Tu vois t’as bougé!
Tu as tout gâché!
Tout est fichu foutu!

Lui: J’ai fait quoi encore ?

Elle : Tu l’as pas retenu!

Lui: Retenu qui d'abord?


Elle: Bah le petit bonheur!
Il se tenait là
Grand , comme mon petit doigt!
Puis il a eu peur!

Lui: Mais il serait parti
Comme ça, avec le temps
Il se serait enfui
En se taisant!

Elle: Non il serait resté là!
Comme moi à te mater
Comme tu es beau
Il se s’rait pas lassé!
T’aurais dormi cent ans!

Lui: S’il était charmant
Il m’aurait embrassé
Et m’aurait réveillé!

Elle: T’es pas une princesse!

Lui: C’est pas un argument!

Elle: si si si si si

Lui: non non non non non non!

Elle: Tu as fais fuir l’instant!
Moi je l'tenait en laisse!

Lui: Aller tu as raison
Reviens contre moi!

Elle: Que si tu dis pardon!
Tu m’auras pas comme ça!

Lui: Que tu es têtu!
Pardon tout de même
Je t’aime…

Elle: ... je t’aime.
Oh il est revenu!






20/06/2008

le paon



J'avais les yeux des paons
Séduction à plume, temps
De faire la roue
J'ai détruit des souvenirs
Pour cracher et te dire
Tu sais je m'en fou.

J'm'en suis jamais foutu de ta face
Pas à toi, j'ai fait c'que je pouvais
Pour les aimer tes putains de traits
Mais regarde comme tout casse!
J'ai qu'mon mensonge de sourire
Pour dire merde à la mort
Pour dire que j'taime et pas souffrir
Garder pour moi les regrets et remords
Encore mentir si tout cloche
Et partir quand rien ne va
Pour ne plus dire :"t'en va pas"
Quand l'heure s'approche.

J'avais des yeux de paons
Que j'ouvrais à moitié
J'montrais pas trop, mais assez
Pour que tu les trouves grands
Mes putains d'yeux, maintenant
Je fais la roue
Et à tous les passants
Je montre tout



J'tai pas nié,j'aurai jamais pu
Des gens biens, aussi font ça
Briser la branche déjà rompue
Dire même pas mal, et Na!
Je voulais que tu me déteste
Je voulais porter le choléra et la peste
Moi qui voulais te protéger
Te blesser, te trahir, nous tuer
Pas pour toi, jamais toi
Tu ne sauras jamais quoi?
Pour t'aimer j'ai fait les trois
J'ai bien réussi je crois
Puisque tu m'as détestée
Toi qui m'as oubliée.


Mes yeux de paon se sont fanés
Je me suis faite déplumée
Arrachés un à un mes yeux
Comme des promesses étrangères
Mais je repense à nous deux
A ta façon , à ta manière
De dire, qu'dans mes yeux au dedans
il y a les yeux des paons





25/05/2008

on rigolle pas avec l'orthographe

l'hortaugraffe je fé pa exprait!

21/04/2008

La vérité.


Je n'existe pas
Ni pour eux, ni pour toi!
Je serai un souvenir,
Avant même de crever,
Avant même de mourir,
Car ici on se remet
De tout, et on peut rire
Surtout du pire.

Les gens s'effacent
Comme la marée
redevient basse
Voilà la vérité!
On se croit statue
Quand on n'est que galet
La belle éternité
Ne nous a même pas vus
Tu peux pleurer ou rire
Tu ne fais que partir.

Tu t'en iras comme un sac
En plastique et puis crac
Je t'oublierai,
Voilà la vérité
Toi aussi tu n'existes pas
S'aimer on ne peut pas
On est là à se croire sang
A se croire chaire
Mais on est que temps
On est poussière.

16/04/2008

On n'a qu'à geler



Iris verte glacée
Dans le blanc de la neige
Tes paupières sont
Pleines d'étoiles de glace
Avant que tout ne s'abrège
On pourrait laisser le flocon
De la larme prendre la place
On n'a qu'à geler

Le petit prince dit:
"T'es jolie en lilas
Mais t'es qu'une pute, Lili"
C'est le mois de décembre
Ils restent dans sa chambre
L'équinoxe se précipite
La salive stalagmite
Fait de tes baisers glagla
Des esquimaux froids

Lucien Chardon
Est une mauvaise herbe
Saloperie de chiendent
Sale clebs qui pisse au lit.
Le bonheur se ternit
Ne vois-tu pas le temps
D'un ruban lié la gerbe
De nos rires, de tes frissons.

Lee Anderson face de neige
Est noir au dedans
Quel salaud ce printemps!
Qui fond, puis désagrège
Les sculptures de glaçons
On est sous la couverture
Pourvu que toujours durent
Tes joues frigorifiées.
On n'a qu'à geler.











08/04/2008

Le palpitant

Tout d'un coup
Le palpitant jaillit
Serait-ce encore
L'entrainante chanson
De l'amoureux
Sur le banc, sur le banc de béton
"arrête de taper"
Je suis fatigué
De t'entendre joyeux
Dit le petit monsieur
C'est un vrai tintamarre
Arrête ton coin coin
Mon joli cannard
Dans dix jours
tu seras malheureux
Ca ne dure pas toujours
Ce joli petit jeux
Mais le palpitant répète
Répète à tue-tête
A quoi ça sert
Les toujours et jamais
Toujours tu perds
Quand t'essaies de compter.

23/03/2008

la tête à zoé(14)



Des je t'aime en échos
Dans ma tête se cognent
je sens dans mon torax
Mes organes explosés
Mon coeur s'essore de son sang
Mon poumon ressemble
A un poumon de fumeur
Mon estomac crame de ses sucs gastriques
A force de ressentir
Je ne ressens plus rien
Je cris au secours :"à l'aide"
Et j'hurle en silence.
Pour que personne n'entende.
TOURNE TOI! TOURNE TOI!
Je ne veux pas que tu me vois pleurer.

20/03/2008

Les pécheurs


La foule flotte sous la flotte
Un sac plastique fait la méduse
Les nageurs sortent leurs masques,
Se noient, boivent l’égout à la tasse
Les poissons chats de gouttières
Et les anémones parapluies
Donne à la ville un air de folie
Le vieux pécheur du pont neuf
Crie : « À Paris, la Seine c’est la mer ! »
Alors sur sa tête, un pigeon pond un œuf.

16/03/2008

Baise-moi


Embrasse moi
Sur ce cahier
Qu'il ne reste que des mots
Baise ma bouche

Embrasse moi
Sur cette route
Et buvons à l'avenir
Baise mes pieds
Embrasse moi
Caresse ma peau
Attrape ma douleur
Baise mes mains

Embrasse moi
Voyons ce que ça donne
Regarde moi
Baise mes yeux


La nuit viendra


Embrasse moi
Comme l'on mange
Là ou je couverai
Baise mon ventre

Embrasse moi
Comme l'on chante
Je veux entendre tes dents me mordre
Baise mon oreille




Embrasse moi

Et avale ta salive
Retiens ton souffle
Baise mon cou

Embrasse moi
Sur le sol
Que j'ai froid par derrière
Baise mon cul

La nuit est venu.


Embrasse moi
Tu me ressembles
Avec ce noir, cette frèle lumière,
Baise-moi.




Le matin, plus tard, fatigué s'est mis debout! Je lui avais rien demandé.








Le sansseul


Les mains écorchées de carresses
Elle dit déjà qu'elle veut partir
Mais comment pourrait-elle rester?
Elle te donne, encore cent baisers
Puis elle explose de rire
Des morceaux d'elle te transpercent
Puis elle remet doucement ses bas
Sa robe de satin noir
Ses chaussures et s'en va
Sans même te dire au revoir
Mais comment pourrait-elle le dire?
Elle a promis de ne pas revenir.


Modestie


Je suis l'image de dieu,
Quel minable!

08/03/2008

06/03/2008

bétises

Avant, je ne pensais pas
Je ne détruisais pas avec ma tête
Je faisais du mal et ça me plaisait.
Maintenant les guerres dans ma tête me suffisent
Les seuls blessés ne le savent pas.

28/02/2008


Manège

Tourne, tourne

Manège

Musique

Sacrilège, tourne

Tourne

Tombe, tombe.


27/02/2008

La balance



Quel joli nom pour un voleur
Quel joli nom,
Tu ne mérite pas
Mon regard sur toi!
Car t'as enfrunt la loi
Tu ne mérites pas, non
De marcher parmis nous
Cours, pour pas te faire attraper
Prends tes jambes à ton cou
Avant d'être arrêté




Quel joli nom pour un violeur
Quel joli nom
Tu ne mérites pas
Mon regard sur toi
Tu ne mérites pas, non
D'aimer parmis nous
Viol, avant de te faire enculer
Que l'on te chope par le cou
Que l'on finisse par se venger
Quel joli nom pour un tueur
Quel joli nom,
Tu ne mérites pas
Mon regard sur toi,
Car t'as enfrunt la loi
Tu ne mérites pas non
De vivre parmis nous
Tue, avant de te faire tuer
Qu'on mette une corde à ton cou
Que tu finisses décapité










24/02/2008

l'amour sur la mer


On avait fait l'amour sur la mer
Te souviens-tu?
Je dis sur mais c'était la terre
Une plage de sable et de galet
Aucun de nous n'étaient nus
On avait été prudents
On sait jamais les gens
Sont un peu bigleu
Surtout quand par hasard
Ils sortent la nuit
Pour voir le bleu
De la mer qui est noire
Qui est pleine d'étoiles
Je ne savais plus à ce moment là
Si elles étaient en haut ou en bas
Et si quelques galets
Ne s'étaient pas glissés
Sur tes cuisses
Ou sur mes fesses
Ca aurait été l'esquisse
D'un rêve et dans ma detressse
J'étais complétement perdu
Tu respirais doucement
Comme la vague lentement
Soufflait sur les galets
Moi je ne savais plus
Qui de la mer ou de toi
Faisait ce bruit là.
Le sable entrait partout
Les galets heurtaient mes genoux
Le sexe n'était qu'amour
Et j'aimais ton visage pour
Tes yeux noirs comme la mer
Avec des étoiles dedans
Qui furent un instant éphémère
Mon seul océan.

La fiancée du vent


Ne vous inquiétez pas du vent…
La feuille rouge du printemps
Oh s’il vous plaît
Ne vous inquiétez pas du vent
« On verra où il mène »
Dit la fille en tremblant
Elle a tellement marché
Elle court et perd son temps
Temps glisse dans ses cheveux
Comme un simple passant
Sans même lui dire adieu
Dans ces mains elle retient
Le vent qui lui s’en vient

« On verra où il mène »
Dit la fille en riant
Oh comme tout est blanc !
Elle se souvient de l’espoir
De toute une vie durant
De voler sans même choir
En amazone sur l’ange
De sentir dans ses plumes
Le chant de la mésange
Et le vent qui l’enrhume

« On verra où il mène »
Dit la fille doucement
Elle parlera plus fort
Si vous êtes patient
Il lui faut faire l’effort
De voir s’enfuir ses mots
Avec les autres échos
Qui flottent tous au vent
« On verra où il mène
Si par hasard tu m’aimes
Attends veux-tu un peu
Que la feuille couleur feu
Disparaisse au printemps
Comme m’emporte le vent »

13



Je ne crois plus
En dieu
En rien.
Pourtant j’aimais ne rien savoir
Croire à ces histoires
La vérité fatigue les sens
Mon corps, de désirer n’en peux plus
Ma tête de penser explose.
Je ne crois plus
En dieu
En rien.
Ma bouche ne parle pas
Ma bouche est cousue
Des fils noirs,
De bas en haut
La transpercent.
Rien est certain
Je ne crois plus
En dieu
En rien
Ce que je peux faire
S'écroule dans le temps
Nous ne retenons rien
Notre mémoire est menteuse
Je ne peux rien transmettre
Je ne peux que reproduire
Et détruire
Telle est ma nature d'homme
Je me sens impuissante
Faible, bruyante, étroite
Je me sens perdue,
Je ne crois plus
En dieu
En rien.
Dis moi quelque chose
Ou mes mains seront clouées.

Le lac majeur



Je me trouvais au bord du lac
Mes pieds posés sur le côté
Doucement écrasaient les galets;
Mon père faisait tourner un bâton
Pour remuer le sable marron
J'avais déjà vécu des moments comme celui là.
La petite fille essayait d'attraper
Le lac dans sa bouteille
Le lac joueur s'amusait avec elle
Il rentrait, puis sortait
Les vagues qui imitaient la mer
Mais qui n'étaient que les échos
De vrombissant bateaux
Le soleil se couchait là
Il avait dépassé la moitié du ciel
Un léger vent accompagnait les petites vagues
Les petites vagues que mangeait
et crachait la bouteille.
Mon père dit à la petite fille
"Viens faire un château
Avec des pierres de toutes les couleurs
-Non je veux attraper l'eau."
C'était l'eau du lac majeur.
J'en avais déjà vécu des moments pareils
Où le soleil à la moitié du ciel
Le vent qui accompagne les vagues qui s'échappent
Le jeu qui ne veut pas commencer
Le lac majeur avalait
Un discret bonheur
Mon père chantait la chanson
Qu'il a toujours dans la tête
Puis s'interrompant il dit
"Elles ne sont pas si petites ces vaguelettes
Alors je regardais, me souvenant, des vagues berceuses
De mon enfance
La petite fille accroupie qui essayait d'attraper le lac.

21/02/2008

L'épave


Fragments de souvenirs
Chopés, capturés
Mis en exil
Dans mon cervelet
Cette petite île
Où chavire
Les bateaux neurones
Les vaisseaux sanguins
Les paquebot cynaptiques
Car il est une zone
Pas un seul marin
Même les plus héroïques
Voyage en ce lieu
Où jadis un enfant
Une hache à la main
Frappa et fit un creux
Aussi noir, que béant
Dans son beau bateau bleu
Il s'écriait alors
"Je coulerai avec toi
Je coulerai dans le ciel"
On entend encore
Sa voix, sa jolie voix
De pluie, et de soleil
Alors les voix graves
Des êtres unicellulaires
L'appellent l'épave
Puis chuchotent:"c'est une chimère"
Car ce cris dans ma tête
Fait trembler mon sang
A ce seul murmure
Tout mon corps
Se convulse et se tord
Frétille, et se rassure:
"Ce grand trou de mémoire
Ce n'est qu'une vieille histoire"
L'épave se répète
Puis s'arrête doucement.






Les mots de ma mère


Elle accrochait un gilet
A un peroquet
Et celui -ci dit tout haut:
Je ne suis pas un porte manteau


Elle fermait ses volets
Avec des bonhommes
Mais ces messieurs en somme
Finirent par l'assomer


Elle parlait pas anglais
Alors pour les swim gum
C'était pâte à macher
Shwim shwim et boule de gomme


Et pour m'appeler Zoé
Elle disait sauterelle
Ma poète adorée
Avec ses mots à elle.

08/02/2008

Post Scritum


Un jour mon sang
Ne sera plus d'encres.

Si à présent
Mon allure de cancre
Qui se prend pour
Le satané Rimbaud
Me joue des tours
De vilains jeux de mots
Je crains, qui sait?
De devenir muète
A trop parler
Ne plus être poète.

Les mots rangés
Dans des dictionnaires
Soudain, usées
Et pleins de poussières
Seront communs
Puisques pas propres
Soudain ma main
Blanche et toute propre
Laissera le stylo
Fuyant, fuir
Et libérés les mots
Courants, courir.

J'aurai enfin le temps
De rire, et pire
De faire des gateaux
Pour les marmaux;
La nuit à mon amant
Je pourrai dire
Eteint les lumières
Je veux dormir
Je rigole, mon cher
Pousse et tire
Moi, à jamais.
Une nuit sans rêver.



Après avoir écrit
Après avoir tout dit
Que pourait-il rester?
Un petit mot
Pas grand pas vraiment beau
Pour les Hommes
Un simple et grand regret
Que je pourais laisser
Post scritum:
J'ai tant aimer
Vous écrire.

C'est de la merde!


Alors qu'en cours
Je m'ennuyais
Je vis deux mouches voler
L'une et l'autre à côté
Je me suis alors demandée
De quoi pouvaient-elles parler.


Je m'imaginais l'une commère
Dire à sa chère petite amie
Un certain nombre d'idioties
Avec un air hautain et un peu fière
"Ce qui est bien dans la bouze
C'est qu'elle nourrit
Les grosses mouches
Celles-ci ne sont jalouses
Que des petits chiens
Qui sentent avec la bouche
Leurs arrière-train."


L'autre, intellectuelle
Affirme, battant ses ailes
"L'odeur terrible du caca
Est pour elles le meilleur plat
La merde c'est délicieux!
Dit-elle avec sérieux.

Des dizaines de moucherons
Soudain interviennent
Et ensemble viennent
Faire interruption
"Celle de la vache
Est la meilleure"
Déclarent sans relâche
Les fins dégustateurs.


L'intellectuelle, fine bouche
Répond à toutes ces mouches
"Les mets frais
Des près et des champs
Sont il est vrais
Les plus succulents."

03/02/2008

Le negatif




Je me souviens de la nuit
Je m'en souviens même le jour
Elle est le noire du bleu
Elle est le négatif
Je me souviens de l'ennui
Je me souviens même tout court
Il est au fond des yeux
De l'esprit attentif
Je me souviens même quand j'oublie
Il ne reste que les esquisses
De mes souvenirs abrutis
Je me souviens d’avoir dit
Je me souviendrai de rien .

Journal intime


30 aout

Je n’arrives pas à dormir.
Pourtant je suis fatiguée, de voir les jours, les heures
sans cesse s’entasser.
Se répéter
Les mêmes erreurs.
Tu vois je ne te comprends pas,
T’es du turc ou du chinois
Souffrir je ne veux pas
Et je souffre déjà.
Des fois je m’imagine sautant d’un pont
M’enfoncer dans l’eau dure comme le mur
Et l’eau je la traverse, est-ce que je survis? J’en sais rien.
Ce qui compte c’est la chute, la chute que je cherche, que je rêve.
J’ai envie de mourir sans mourir pour autant,
Que rien n’ait d’importance, comme si la liberté était dans la mort ou dans la non crainte de la mort.
Ce qui me rassure un peu c’est que je vis et meurs lentement.
Mais je rêve de cette chute, surtout quand je ne dors pas. Quand mon esprit est conscient, quand je suis fatiguée de tout.
Un jour on m’a dit chut, le coupable c’est pas moi. Je crois que
C’était mon père, mais peu importe c’était quelqun que j’aimais.
Ce jours là, surprise, de me rendre
Compte que j’aimais, j’ai plus rien dit et j’ai arrêté de reprocher.
Mais sans coupable je ne dormais plus, alors j’ai essayé, comme je pouvais avec mon moi tout défait
D’aimer.
L’amour, je ne le comprends pas, je l’idéalise mais je le trouve puant.
Je semble aigris et pourtant
Non.
Je ne suis satisfaite de rien, c’est bien, je veux plus, je mon espoir est insatiable et assoiffé. Encore de l’espoir,
Encore à boire.
Je n’arrive pas à dormir, Bon dieu! réveille toi!
Quand je dis dieu, je parle de toi, mais tu pourrais être le diable, ou bien un autre chose, le coupable de
Cette nuit.
Les hommes je voudrai les quitter, tous, détruire, comme dans la chute, ne plus craindre la Solitude, qui est je le pense, comme la mort, une liberté, si on ne la crains pas.
Peut être que je dormirais si je n’étais pas attachée à toi.
Mais ce soir c’est pas toi que je vais réveiller, je ne te réveillerai jamais car tu rêves et je ne peux pas être une briseuse de rêve, non.
Surtout pas pour que tu saches, de toute façon, je te quitterai, et j’aurai mal, sans doute plus mal que toi. Comme j’en ai quitté d’autres, comme j’en quitterai encore, déçue.
J’écris, plutôt. J’écris parce qu’il y a tout ça, et aussi parce que j’ai une plume au bout de la tête. J’écris comme dans un journal intime, pour la première fois. Je le reprocherai demain à ma fatigue qui tout de même torture ma conscience.
Ou bien plus tard, quand tout sera fini, quand, je ne penserai plus si noir, quand , enfin je me serai décidée à être bien, plus tard quand tu auras disparu, plus tard encore quand le jour sera levé, plus tard quand tu ne pouras plus lire à quel point je fu malheureuse dans tes bras, plus tard...les gens pourrons lire et savoir.

30/01/2008

coquelicot.



Deux amants se disaient au revoir bien trop tôt
Garçon pressé, promis de la revoir bientôt
"Si tu viens mercredi, tu auras un bouquet"
Voilà ce qu'il lui dit avant de l'embrasser.
"Si tu m'offres des fleurs, sûre je ne viendrais pas
Des bouquets j'ai horreur, ces roses, ces lilas
Damnés dans des vases, des verres et des pots,
Rangés dans des cases, que l'on noie dans de l'eau,
Elles perdent leur beauté,et leurs pétales
Crèvent dans leur joli cercueil de cristal.
Les fleurs c'est pour les morts, ou bien pour les jardins!
Tu ne veux pas ma mort? Tu n'as pas les moyens
De m'offrir un coin vert, donne moi un baiser
Petits vers de terre, et je te dis un secret."
Comme je jeune homme, à la tache se mit
Pour son bon goût de pomme, doucement elle lui dit:
"Moi je n'aime que les coquelicots
Si tu m'en offre un, je ne dis plus un mot"
Le garçon, lui, tenait, à son joli cadeau
Pendant une semaine, il tenta de cueillir
Les points écarlates, les doux coquelicots
Qui d'un coup dans sa main, se mettait à mourir.
Et quand vint mercredi, aucun n'avait duré
Sa charmante maîtresse pour le consoler
Lui a dit, malgré tout, je crois que t'as gagné,
Tu n'avais pas un sous pour m'offrir un bouquet,
Et je connais de drôles de coquelicots
Si tu m'en offre un, je ne dis plus un mot
Il pousse sans faner, il pousse en liberté
Sur tes lèvres rosés, dans tes tendres baisers.


26/01/2008

Bouche de métro


Ça fait longtemps
Que la pisse, les égouts
Me servent de salive
Ça fait longtemps
Que le béton, les pavés
Me servent de gencives
Ça fait longtemps
Que les hommes, les femmes
Me servent d'incisives
Que les chats errants, les enfants
Me servent de canines
Ma bouche entre dans la terre
Et crache, crache
Les travailleurs, les chômeurs
Les adultes, les marmots,
Les riches, les claudos,
Les étudiants, les vieux sages,
Les cons, les restes d'êtres humains,
Qui se pressent, se pressent
Pour sortir, Comme du vomi.



le voyageur sans bagage


Je voyage comme je peux
Mes poches vides retournées
J'attends la pluie
Pour m'imaginer mieux
Les chutes du Niagara
Ou la mer Egée
Je me moque: Ha! ha !ha
De ceux qui partent en vacances
Car je fais mieux, je pense!
Mes poches vides retournées
M'amènent aussi loin
Que la pleine lune
Pas besoin de thune
D'itinéraire, de chemin
A la station Stalingrad
Me voilà, en Russie
Si j'ai froid! ça me regarde!
J'préfère ça à Paris.

Le fugitif.



Il avait écrit sur le mur
Gris de la ville et de l'usure
Au revoir
Suivit de trois ronds noirs
Je pense à ces mots peints
A l'ultime poésie
Que marque le dernier point
Pour qui l'a t'il écrit?
Pour la foule qui l'ignore,
Le chien urinant sans effort,
Pour l'amour d'une femme,
Ou pour moi qui l'acclame.
J'aime à le croire homme
Sortant de sa poche
Le stylo qui m'assomme
J'aime à le croire beau
Pourquoi serait-il moche?
Puisqu'il n'est pas idiot.
Mon regard fugitif
Fait revivre sa promesse
Et l'instant décisif
De sa plume qui caresse
Le mur encore trop gris
Qui maintenant me sourit
D'ailleurs est-il parti ?
L'au revoir lui demeure
Il laisse sa trace ici
Pour mieux partir ailleurs.

8



Huit c'est comme l'infini à l'envers
Plutôt crever
Que t'effacer.
Plutôt haïr
Qu'oser aimer.
Huit
Comme si rien n'était passé
Huit
Comme si tout pouvait s'écrouler
Plutôt pleurer
Plutôt crier
Que t'oublier
Tes cris sont des mémos
Et mes larmes des échos.
Huit c'est l'infini à l'envers
Si tout est fini, mon cher,
Plutôt crever
Que t'effacer
Plutôt hurler …

19/01/2008

Bonjour.


Ma fenêtre lève l'aurore
L'aurore couchée sur les draps
Et les draps flous de reflet d'or.
De tous, j'aime ce moment-là.
Tes vagues souffles essoufflés
Volent à la dernière étoile
Lui dire de se coucher.
Et les draps comme des voiles
Se gonflent de tout ton ventre
Le monde paraît irréel
Aucune obscurité n’entre
L'aurore couvre de son ombrelle
Ce que j'aime : ce moment-là
Je me régale de la beauté
Des tendres pains au chocolat
Des croissants et de l'humanité.
De ce moment, j'aime surtout
Le temps qui reprend sa mesure
Et Me voilà qui oublie tout
Par-dessus tout que rien ne dure
Tu ouvres les deux yeux.
Les draps s'agitent en tempête
Et l'aurore à s'enfuir s'apprête
J'aime la fin de ce moment
Avant ton premier mot, avant
Quand réveiller par le beau jour
Tu ouvres tes deux yeux,

14/01/2008

7




Dans la ruelle boiteuse
Les sons de la pluie qui ruisselle
Ruinent encore la rue.
L'égout déborde de sa saleté
Il suppure son élégance,
De la boue, de la boue
De l'eau de ragout.
Il n'a dans cette odeur oisive
Rien qu'un reste de rive
Gauche où le clochard sommeille
D'un rêve saoule et puant.
N'as-tu pas mal au coeur ?
Le nauséabonde n'a pas d'odeur
Il t'est falmilier ce parfum de pisse étalée,
Les gouttelettes qui s'empressent de noyer
Cette saloperie.
Si tu ouvres grand tes narines
Tu sentiras peut être, la gamine
La pétasse d'odeur de Paris.

12/01/2008

Nostory.





Nostory
A l'oiseau ils couperont le bec
Alors tous les moteurs chanteront Les amoureux auront le coeur sec
Et tous les enfants disparaîtront
Je mettrai mes lèvres en silence
Les bouches cousues au fil des mots
Les voix seront soupires, absence
Les phrases enfermées au cachot
Les écrits saisis au placard
Se mettrons à hurler, à crier
Torturés dans leurs lettres noires
Leur encre totalement desséchée.
On ne dira plus rien à part chut
Aux vagabonds et aux poètes Qui n'auront que des idées brutes
Des rêves informes dans la tête
Plus personne ne pourra parler
Les flics en uniforme le soir
Diront:" Y a rien à raconter
Enfin ne faites pas d'histoires!"

09/01/2008

rouge à coeur


Nos jours sont comptés mon amour
Les jours qui sont locomotives
Filent, passent et puis derivent
Il ne nous reste que peu de jours

Il est déjà treize heure et quart
Depuis quand comptes tu les heures ?
Je crois qu'il est déjà trop tard
N'as tu pas vu mon rouge à coeur?

Peut-être est-il sur l'étagère.
Dans ce foulli, je le trouve pas
Tu sais que dans cette poussière
Je ne vois rien, il n'est pas là

On est peut-être déjà en retard
C'était, je crois, un rouge passion
Regarde encore dans le placard
Tu aurais pu faire attention

Tu le mettais hier sur tes joues
Ca t'allait bien, me rendait fou
Je me souviens l'avoir rangé
Dans un endroit pour le trouver

Je crois qu'on ne le trouvera jamais
Il n'a tout de même pas disparu!
Cherchons encore s'il te plait
Comment peux-tu l'avoir perdu?

Peux-tu encore me donner l'heure?
Tout est desordre tout est cafard
N'as -tu pas vu mon rouge à coeur?
Je crois qu'il est déjà trop tard

05/01/2008

J'taime bien


Y en a qui mettent du Dior
Du Channel, du Guerlain,
Il y en a qui mettent du parfum
Et ça sent les épices, ça sent la rose
Mais ça sent pas grand chose
Car moi je préfère ton corps
Et l'odeur de ta peau
y a qu'dans ta boutique
Qu'elle ait fabriqué
Et moi je suis un moustique
Pret à te piquer
Dans le dos.

J'y peux rien
J'crois que j'taime bien.

Y en a qui mettent la langue
Qui ont les lèvres belles
Le goût de mirabelle
De citron et de mangue
J'préfère quand tu m'embrasse partout
Ca a le goût de ta salive
Ca a le goût de tes joues
Et j'la bois ta salive
Il y a que dans ton bar
Que l'on sert ce vin blanc
Et moi j'suis un vampire
Pret à boire
Tout ton sang

J'y peux rien
J'taime bien

Y en a qui mettent du coeur
Des draps, des couvertures
Des rêves et puis des fleurs
Mais moi, jpréfère ton lit
Qui a de vieux draps sales
Aucune flamme, aucune pétale
Et qui a l'coeur tout gris
Car il y a que dans ce lit là
Que je peux faire l'amour
Car moi je suis un chat
Et j'te ferai des griffures
Sur ton ventre et autour!

J'y peux rien
J'taime bien.

03/01/2008

Mort Tragique.(dédié à Hrant Dink)

Mort tragique
De monsieur Dink
Sur la place publique
Ecoutez la musique
Des cris de monsieur Dink
Changement dramatique
Double tour oblique
Sur le rêve fantastique
De monsieur Dink

Son corps indique
Un crime fanatique
Que toujours critique
Le silence paisible
De monsieur Dink
Les phrases mélodiques
D'un peuple identique
Dans un Etat tyrannique
Que chantait Monsieur Dink

Monsieur Dink doucement explique
En lettres noires, en italique
Un passé catastrophique
Et un avenir pacifique
Comme monsieur Dink
Mais l'idée rend allergique
L'idée défait la chronique
Et ça y est c'est la panique
Les rois tombent tous à pique
Devant monsieur Dink

Monsieur Dink
Sans crier réplique
Sa réponse est véridique
Mais son pays donne la peine
sans le verdict
Alors monsieur Dink
Dressé sur la place publique
Par la foule colérique
Donne son visage angélique.