"Viens! traversons la pelouse interdite!"
Une pluie de verres colorés tombait d'un ciel de granite
Mais ce n'était que le murmure émail
D'une voix d'homme- bourrasque
Je n'arrivais à attraper les morceaux de vitrail;
-Non, je n'irais pas sur ce gazon! Mon corps entier était flasque
J'étais traversée par les couleurs translucides, le bleu de la vierge,
Le rouge des rois, et l'or des auréoles.Puis de la berge
Il souffla "Tu fais de tout du macadam"
Le chapelier fou au loin construisait son chapeau
De cartes, sur le lac les cygnes devenaient des corbeaux
Ils s'envolaient, migrateurs.
L'homme Bourrasque n'avait ni chair, ni âme
Car l'homme bourrasque était un leurre
Il tendit une fleur enrobée d'un ruban
Une rose sans épine, séchée par le temps
Moi, rafale, je me mis à tourner
Ses épaules floues, et son odeur de verre
Son odeur de verre- miroir, fleur fanée
Avais-je déjà senti l'odeur du verre ?
La rosée pailleta mes pieds; tout se passa si vite
Il me posa sur la pelouse interdite
Une plume de paon sur du papier
Au loin, des enfants faisaient la roue
Ils portaient sur eux de la soie du Pérou
Rose, verte, bleue, jaune, violet...
Sa peau était d'un blanc pur, mais ses muscles étaient froids
Avait-il déjà porté des vêtements de soie?
Il dit"ici" et je sentis entre mes jambes ouvertes
Une chaleur familière, l'humidité de l'herbe verte
Une rivière passa, dedans il y avait mille poissons de bois peints
L'un deux était verrons argent or, ses pupilles de satin
"As-tu déjà eu des regrets?"
Son baiser entra jusque dans mon sang
"-oui, un" au loin un renard croqua le bleu et le violet
Il y eu un coup de vent gelé,
Je sentis le béton noir brillant
M'envahir, il ne restait plus
Que quelques cartes, des plumes d'ange déchu,
Du verre brisé, des échardes, des haillons et des mites,
"Tu fais de tout du macadam"
J'ai murmuré d'une voix de femme rafale
"Viens traversons la pelouse interdite"
Une pluie de verres colorés tombait d'un ciel de granite
Mais ce n'était que le murmure émail
D'une voix d'homme- bourrasque
Je n'arrivais à attraper les morceaux de vitrail;
-Non, je n'irais pas sur ce gazon! Mon corps entier était flasque
J'étais traversée par les couleurs translucides, le bleu de la vierge,
Le rouge des rois, et l'or des auréoles.Puis de la berge
Il souffla "Tu fais de tout du macadam"
Le chapelier fou au loin construisait son chapeau
De cartes, sur le lac les cygnes devenaient des corbeaux
Ils s'envolaient, migrateurs.
L'homme Bourrasque n'avait ni chair, ni âme
Car l'homme bourrasque était un leurre
Il tendit une fleur enrobée d'un ruban
Une rose sans épine, séchée par le temps
Moi, rafale, je me mis à tourner
Ses épaules floues, et son odeur de verre
Son odeur de verre- miroir, fleur fanée
Avais-je déjà senti l'odeur du verre ?
La rosée pailleta mes pieds; tout se passa si vite
Il me posa sur la pelouse interdite
Une plume de paon sur du papier
Au loin, des enfants faisaient la roue
Ils portaient sur eux de la soie du Pérou
Rose, verte, bleue, jaune, violet...
Sa peau était d'un blanc pur, mais ses muscles étaient froids
Avait-il déjà porté des vêtements de soie?
Il dit"ici" et je sentis entre mes jambes ouvertes
Une chaleur familière, l'humidité de l'herbe verte
Une rivière passa, dedans il y avait mille poissons de bois peints
L'un deux était verrons argent or, ses pupilles de satin
"As-tu déjà eu des regrets?"
Son baiser entra jusque dans mon sang
"-oui, un" au loin un renard croqua le bleu et le violet
Il y eu un coup de vent gelé,
Je sentis le béton noir brillant
M'envahir, il ne restait plus
Que quelques cartes, des plumes d'ange déchu,
Du verre brisé, des échardes, des haillons et des mites,
"Tu fais de tout du macadam"
J'ai murmuré d'une voix de femme rafale
"Viens traversons la pelouse interdite"