28/02/2008


Manège

Tourne, tourne

Manège

Musique

Sacrilège, tourne

Tourne

Tombe, tombe.


27/02/2008

La balance



Quel joli nom pour un voleur
Quel joli nom,
Tu ne mérite pas
Mon regard sur toi!
Car t'as enfrunt la loi
Tu ne mérites pas, non
De marcher parmis nous
Cours, pour pas te faire attraper
Prends tes jambes à ton cou
Avant d'être arrêté




Quel joli nom pour un violeur
Quel joli nom
Tu ne mérites pas
Mon regard sur toi
Tu ne mérites pas, non
D'aimer parmis nous
Viol, avant de te faire enculer
Que l'on te chope par le cou
Que l'on finisse par se venger
Quel joli nom pour un tueur
Quel joli nom,
Tu ne mérites pas
Mon regard sur toi,
Car t'as enfrunt la loi
Tu ne mérites pas non
De vivre parmis nous
Tue, avant de te faire tuer
Qu'on mette une corde à ton cou
Que tu finisses décapité










24/02/2008

l'amour sur la mer


On avait fait l'amour sur la mer
Te souviens-tu?
Je dis sur mais c'était la terre
Une plage de sable et de galet
Aucun de nous n'étaient nus
On avait été prudents
On sait jamais les gens
Sont un peu bigleu
Surtout quand par hasard
Ils sortent la nuit
Pour voir le bleu
De la mer qui est noire
Qui est pleine d'étoiles
Je ne savais plus à ce moment là
Si elles étaient en haut ou en bas
Et si quelques galets
Ne s'étaient pas glissés
Sur tes cuisses
Ou sur mes fesses
Ca aurait été l'esquisse
D'un rêve et dans ma detressse
J'étais complétement perdu
Tu respirais doucement
Comme la vague lentement
Soufflait sur les galets
Moi je ne savais plus
Qui de la mer ou de toi
Faisait ce bruit là.
Le sable entrait partout
Les galets heurtaient mes genoux
Le sexe n'était qu'amour
Et j'aimais ton visage pour
Tes yeux noirs comme la mer
Avec des étoiles dedans
Qui furent un instant éphémère
Mon seul océan.

La fiancée du vent


Ne vous inquiétez pas du vent…
La feuille rouge du printemps
Oh s’il vous plaît
Ne vous inquiétez pas du vent
« On verra où il mène »
Dit la fille en tremblant
Elle a tellement marché
Elle court et perd son temps
Temps glisse dans ses cheveux
Comme un simple passant
Sans même lui dire adieu
Dans ces mains elle retient
Le vent qui lui s’en vient

« On verra où il mène »
Dit la fille en riant
Oh comme tout est blanc !
Elle se souvient de l’espoir
De toute une vie durant
De voler sans même choir
En amazone sur l’ange
De sentir dans ses plumes
Le chant de la mésange
Et le vent qui l’enrhume

« On verra où il mène »
Dit la fille doucement
Elle parlera plus fort
Si vous êtes patient
Il lui faut faire l’effort
De voir s’enfuir ses mots
Avec les autres échos
Qui flottent tous au vent
« On verra où il mène
Si par hasard tu m’aimes
Attends veux-tu un peu
Que la feuille couleur feu
Disparaisse au printemps
Comme m’emporte le vent »

13



Je ne crois plus
En dieu
En rien.
Pourtant j’aimais ne rien savoir
Croire à ces histoires
La vérité fatigue les sens
Mon corps, de désirer n’en peux plus
Ma tête de penser explose.
Je ne crois plus
En dieu
En rien.
Ma bouche ne parle pas
Ma bouche est cousue
Des fils noirs,
De bas en haut
La transpercent.
Rien est certain
Je ne crois plus
En dieu
En rien
Ce que je peux faire
S'écroule dans le temps
Nous ne retenons rien
Notre mémoire est menteuse
Je ne peux rien transmettre
Je ne peux que reproduire
Et détruire
Telle est ma nature d'homme
Je me sens impuissante
Faible, bruyante, étroite
Je me sens perdue,
Je ne crois plus
En dieu
En rien.
Dis moi quelque chose
Ou mes mains seront clouées.

Le lac majeur



Je me trouvais au bord du lac
Mes pieds posés sur le côté
Doucement écrasaient les galets;
Mon père faisait tourner un bâton
Pour remuer le sable marron
J'avais déjà vécu des moments comme celui là.
La petite fille essayait d'attraper
Le lac dans sa bouteille
Le lac joueur s'amusait avec elle
Il rentrait, puis sortait
Les vagues qui imitaient la mer
Mais qui n'étaient que les échos
De vrombissant bateaux
Le soleil se couchait là
Il avait dépassé la moitié du ciel
Un léger vent accompagnait les petites vagues
Les petites vagues que mangeait
et crachait la bouteille.
Mon père dit à la petite fille
"Viens faire un château
Avec des pierres de toutes les couleurs
-Non je veux attraper l'eau."
C'était l'eau du lac majeur.
J'en avais déjà vécu des moments pareils
Où le soleil à la moitié du ciel
Le vent qui accompagne les vagues qui s'échappent
Le jeu qui ne veut pas commencer
Le lac majeur avalait
Un discret bonheur
Mon père chantait la chanson
Qu'il a toujours dans la tête
Puis s'interrompant il dit
"Elles ne sont pas si petites ces vaguelettes
Alors je regardais, me souvenant, des vagues berceuses
De mon enfance
La petite fille accroupie qui essayait d'attraper le lac.

21/02/2008

L'épave


Fragments de souvenirs
Chopés, capturés
Mis en exil
Dans mon cervelet
Cette petite île
Où chavire
Les bateaux neurones
Les vaisseaux sanguins
Les paquebot cynaptiques
Car il est une zone
Pas un seul marin
Même les plus héroïques
Voyage en ce lieu
Où jadis un enfant
Une hache à la main
Frappa et fit un creux
Aussi noir, que béant
Dans son beau bateau bleu
Il s'écriait alors
"Je coulerai avec toi
Je coulerai dans le ciel"
On entend encore
Sa voix, sa jolie voix
De pluie, et de soleil
Alors les voix graves
Des êtres unicellulaires
L'appellent l'épave
Puis chuchotent:"c'est une chimère"
Car ce cris dans ma tête
Fait trembler mon sang
A ce seul murmure
Tout mon corps
Se convulse et se tord
Frétille, et se rassure:
"Ce grand trou de mémoire
Ce n'est qu'une vieille histoire"
L'épave se répète
Puis s'arrête doucement.






Les mots de ma mère


Elle accrochait un gilet
A un peroquet
Et celui -ci dit tout haut:
Je ne suis pas un porte manteau


Elle fermait ses volets
Avec des bonhommes
Mais ces messieurs en somme
Finirent par l'assomer


Elle parlait pas anglais
Alors pour les swim gum
C'était pâte à macher
Shwim shwim et boule de gomme


Et pour m'appeler Zoé
Elle disait sauterelle
Ma poète adorée
Avec ses mots à elle.

08/02/2008

Post Scritum


Un jour mon sang
Ne sera plus d'encres.

Si à présent
Mon allure de cancre
Qui se prend pour
Le satané Rimbaud
Me joue des tours
De vilains jeux de mots
Je crains, qui sait?
De devenir muète
A trop parler
Ne plus être poète.

Les mots rangés
Dans des dictionnaires
Soudain, usées
Et pleins de poussières
Seront communs
Puisques pas propres
Soudain ma main
Blanche et toute propre
Laissera le stylo
Fuyant, fuir
Et libérés les mots
Courants, courir.

J'aurai enfin le temps
De rire, et pire
De faire des gateaux
Pour les marmaux;
La nuit à mon amant
Je pourrai dire
Eteint les lumières
Je veux dormir
Je rigole, mon cher
Pousse et tire
Moi, à jamais.
Une nuit sans rêver.



Après avoir écrit
Après avoir tout dit
Que pourait-il rester?
Un petit mot
Pas grand pas vraiment beau
Pour les Hommes
Un simple et grand regret
Que je pourais laisser
Post scritum:
J'ai tant aimer
Vous écrire.

C'est de la merde!


Alors qu'en cours
Je m'ennuyais
Je vis deux mouches voler
L'une et l'autre à côté
Je me suis alors demandée
De quoi pouvaient-elles parler.


Je m'imaginais l'une commère
Dire à sa chère petite amie
Un certain nombre d'idioties
Avec un air hautain et un peu fière
"Ce qui est bien dans la bouze
C'est qu'elle nourrit
Les grosses mouches
Celles-ci ne sont jalouses
Que des petits chiens
Qui sentent avec la bouche
Leurs arrière-train."


L'autre, intellectuelle
Affirme, battant ses ailes
"L'odeur terrible du caca
Est pour elles le meilleur plat
La merde c'est délicieux!
Dit-elle avec sérieux.

Des dizaines de moucherons
Soudain interviennent
Et ensemble viennent
Faire interruption
"Celle de la vache
Est la meilleure"
Déclarent sans relâche
Les fins dégustateurs.


L'intellectuelle, fine bouche
Répond à toutes ces mouches
"Les mets frais
Des près et des champs
Sont il est vrais
Les plus succulents."

03/02/2008

Le negatif




Je me souviens de la nuit
Je m'en souviens même le jour
Elle est le noire du bleu
Elle est le négatif
Je me souviens de l'ennui
Je me souviens même tout court
Il est au fond des yeux
De l'esprit attentif
Je me souviens même quand j'oublie
Il ne reste que les esquisses
De mes souvenirs abrutis
Je me souviens d’avoir dit
Je me souviendrai de rien .

Journal intime


30 aout

Je n’arrives pas à dormir.
Pourtant je suis fatiguée, de voir les jours, les heures
sans cesse s’entasser.
Se répéter
Les mêmes erreurs.
Tu vois je ne te comprends pas,
T’es du turc ou du chinois
Souffrir je ne veux pas
Et je souffre déjà.
Des fois je m’imagine sautant d’un pont
M’enfoncer dans l’eau dure comme le mur
Et l’eau je la traverse, est-ce que je survis? J’en sais rien.
Ce qui compte c’est la chute, la chute que je cherche, que je rêve.
J’ai envie de mourir sans mourir pour autant,
Que rien n’ait d’importance, comme si la liberté était dans la mort ou dans la non crainte de la mort.
Ce qui me rassure un peu c’est que je vis et meurs lentement.
Mais je rêve de cette chute, surtout quand je ne dors pas. Quand mon esprit est conscient, quand je suis fatiguée de tout.
Un jour on m’a dit chut, le coupable c’est pas moi. Je crois que
C’était mon père, mais peu importe c’était quelqun que j’aimais.
Ce jours là, surprise, de me rendre
Compte que j’aimais, j’ai plus rien dit et j’ai arrêté de reprocher.
Mais sans coupable je ne dormais plus, alors j’ai essayé, comme je pouvais avec mon moi tout défait
D’aimer.
L’amour, je ne le comprends pas, je l’idéalise mais je le trouve puant.
Je semble aigris et pourtant
Non.
Je ne suis satisfaite de rien, c’est bien, je veux plus, je mon espoir est insatiable et assoiffé. Encore de l’espoir,
Encore à boire.
Je n’arrive pas à dormir, Bon dieu! réveille toi!
Quand je dis dieu, je parle de toi, mais tu pourrais être le diable, ou bien un autre chose, le coupable de
Cette nuit.
Les hommes je voudrai les quitter, tous, détruire, comme dans la chute, ne plus craindre la Solitude, qui est je le pense, comme la mort, une liberté, si on ne la crains pas.
Peut être que je dormirais si je n’étais pas attachée à toi.
Mais ce soir c’est pas toi que je vais réveiller, je ne te réveillerai jamais car tu rêves et je ne peux pas être une briseuse de rêve, non.
Surtout pas pour que tu saches, de toute façon, je te quitterai, et j’aurai mal, sans doute plus mal que toi. Comme j’en ai quitté d’autres, comme j’en quitterai encore, déçue.
J’écris, plutôt. J’écris parce qu’il y a tout ça, et aussi parce que j’ai une plume au bout de la tête. J’écris comme dans un journal intime, pour la première fois. Je le reprocherai demain à ma fatigue qui tout de même torture ma conscience.
Ou bien plus tard, quand tout sera fini, quand, je ne penserai plus si noir, quand , enfin je me serai décidée à être bien, plus tard quand tu auras disparu, plus tard encore quand le jour sera levé, plus tard quand tu ne pouras plus lire à quel point je fu malheureuse dans tes bras, plus tard...les gens pourrons lire et savoir.