25/12/2009
Fini les tourbillons
Je suis passée à autre chose. Ce blog aura duré le temps d'une histoire d'amour ou presque. Je ne le ferme pas, car c'est un bon moyen de conserver mes textes mais il sera inactif.
17/12/2009
De la poésie et du vent
Que j'étais bavarde de sourires
Que mes lèvres montraient par milles streap tease
Mes dents alignées sur une frise
Bien sûr c'est ce qu'il préférait
Il n' aimait que mon sourire.
Le jeune homme soudain se décomposent
Car tout n'a pas à jamais l'allure des roses
Tout n'est pas tout rouge ou tout blanc
Le regard inquiet et perdu
Voit, observe, et ouvre grand
les yeux qui ne me reconnaissent plus
Que tu pouvais donc me haire
Lorsque j'arrêtais de sourire!
Alors je m'excusais pour que tu oublies
Le visage caché, entrevu.
Je dis que je t'aime et puis je...souris.
Ce n'est pas le seul à l'avoir vu
Le sans sourire que j'ai en moi
Il a eu peur.Je n'en veux pas à ce garçon,
Sans mes gencives et mes grandes dents
Sans ma bouche tirée jusqu'en haut du front
Il n'y a plus que de la poésie et du vent
De la poésie, du vent et bien sûr moi.
22/11/2009
Le départ des monstres
Mais où sont passées les ombres mouvantes?
Où sont les loups, les serpents à sonnette
A cloches dorées, cloches tintinnabulantes
Les grands yeux rouges qui brillent dans le noir,
Se sont cachés sous des paupières caméléon
Comme les fantômes dans les placards
Se sont pliés en draps blancs de coton
Ne souhaites-tu plus te faire manger?
Avalée puis dévorée par... l'obscurité.
Les souffles, chuchotements et murmures,
Qui te sifflaient d'impossibles secrets
Regrettes-tu le bruit qui traversait les murs?
Ton cri terrifié qui s'échappait
La chaleur de ce qui est grand et velu,
Les mains se glissant sous la couette
Les sons allant du strident à l'aiguë
Les mots qui te rendaient muette
Maintenant que la veilleuse est éteinte,
Que le noir ne te fais plus peur
Ne recherches-tu plus l'étreinte
Des monstres qui te donnaient des sueurs?
13/11/2009
Et l'on pourra se quitter
et toujours se retrouver
sans jamais tomber à l'eau
à bord de notre rafiot" (Coquelicot)
Et l'on pourra se quitter,
Et toujours se retrouver
Même au delà des mers
Au delà de nous et nos chairs
Y as-tu cru un instant
A ces paroles d'enfant ?
Pensais-tu me chercher,
A la fin de nos derniers baisers?
Mon amour, tu avais raison
On est libre mon mignon
Et l'on pourra se quitter,
Sans se perdre, ni se noyer.
Puis voguer, dans le tango du temps
Aimer, et aimer encore d'autres gens,
Devenir ce qu'on est , devenir différents,
Et voguer, sans mesure, voguer, voguer
Puis toujours se retrouver,
Dans les mers du passé,
A bord notre rafiot,
Ou l'épave du bateau.
Moi j'irais en tout cas,
Oui moi j'irais là bas,
Quand ma tête le voudra
Je retournerais avec toi
Comme je m'en vais parfois
Sentir les pluies d'été, le bleu du ciel
Les neiges et les feux de bois
La chaleur des rires éternels
Comme je m'en vais parfois
J'irais chercher tes bras,
Les paroles lancées comme ça
Susurrée par le son ta voix
Et l'on pourra se quitter
Et toujours se retrouver
Et l'on pourra se quitter
Et toujours se retrouver.
29/10/2009
Les détails.
"J'ai douté des détails, jamais du don des nues" Noir Désir
Je ne saurais jamais,
Je chercherais en vain dans les visages d'autres.
Envahissant, ne trouves tu pas?
Le froid.
Oh mon amour perdu,
Dernier silence.
Ainsi à mes questions, à celles qui faisaient mal
Tu me serrais contre ta nudité
Étrangère aux autres, inconsciente,
Folle? Sans doute, sans aucun.
Ta nudité à moi donnée.
Je ne doute plus de l'amour, même illusoire,
Même faux. Il était là posé dans le creux vide
Entre la courbe de mes yeux, ma joue et ton torse,
Étiré entre nous, tenant à presque rien,
Au silence de ton corps qui me serrait.
Alors pourquoi?
Et je disais: "On a de la chance parce qu'on est heureux et qu'on le sait, les autres ne savent pas, ils sont heureux mais ne savent pas, il y a que nous qui sachions. Par dessus les autres, il n'y a que nous n'est-ce pas?"
Je ne saurais jamais, pourquoi tu n'as pas dit oui,
Mais
Pour cet infime mouvement, un peu plus fort contre toi,
Je n'avais pas insisté:
La peur
J'avais senti, le creux vide entre nous plus grand encore,
J'avais cru que c'était l'absence, le doute, et la disparition,
Mais je ne saurais jamais.
Oh mon amour perdu,
Dernier silence, ta nudité à moi donnée.
19/09/2009
Fin à part
"Il s'agit de mon cœur je vous le dit tout de suite
Sans doute ce vieil abat vous passionne à demi..."Pierre Perret
Elle : Ca va?
Lui : Non. On va se poser quelque part?
Elle : Au Parc Monceau alors.
A voir ce qu'il tient dans sa main, elle connait déjà la suite de l'histoire. Elle devine en une demie seconde tout ce qu'il dira, la seule chose qui la surprend un peu c'est le banc qu'il choisit. Le plus proche de la sortie, le banc le plus exposé à tous. Il s'assoit, elle aussi.
Lui : J'ai beaucoup réfléchi.
Elle : Lui avait laissé du temps pour ça, longtemps de silence, si longtemps de silence qu'elle avait cru qu'il lui avait volé pour la trahir. Elle savait déjà que c'était une idée de taré, mais elle a toujours été tarée. ..
Lui : Au début je voulais rester avec toi et puis je me suis dit que ça ne servirait à rien, qu'on n'arrêterait pas de se disputer.
Elle: Il est agité et fume, lui souffle au visage, déjà il ne fait plus attention à elle. Elle tousse. Il remue sa main devant la fumée et cette comédie de geste, ce "non" qu'il avait dit au début, comme s'il était obligé de montrer que ça n'allait pas, comme si, elle ne l'aurait pas deviné s'il n’exagérait pas sa peine, tout ça , ça l'agace. Avant qu'il ne parle, elle avait aboutit à la solution contraire: "peut-être, s'était-elle dit, qu'en supprimant les causes de ces cris sonores, de ses colères, de ses mots qu’il lui disait sans s'en rendre compte, peut-être qu'ils trouveraient une solution." Mais il fallait se battre encore, et elle sait à présent qu'elle ne peut plus. Elle sait que les disputes sont une excuse, mais comme toujours, comme toujours quand on doit dire la fin, comme toujours, on ne dit pas la vérité, elle n'osera pas elle-même la dire plus tard entièrement. Puis elle parle, elle dit : Tu as rapporté la Guitare. Si tu veux je te la laisse comme je te dois de l'argent...
Lui: Non, je t'ai mis tes affaires que t'avais oublié et la pièce d'ordinateur qu'il te manquait.
Elle: J'ai l'argent si tu veux.
Lui: Non.
Elle: n'insiste pas, le regarde, elle sait qu'à sa place elle aurait dit la même chose, mais elle aurait voulu qu'il accepte pour ne rien lui devoir, jamais. Elle dit Tu n'as rien oublié que tu voudrais que je te rapporte? Elle connait déjà la réponse. Elle a fouillé avant de venir et s'est surprise à ne pas trouver une poussière qui fût à lui. Elle s'était demandée, devant le vide, depuis combien de temps il était parti.
Lui: Non.
Elle: Je vais y aller, je crois qu'on s'est tout dit. Puis elle dit quand même un peu de la vérité, ce bout de rien. Elle dit qu'elle est d'accord pour les disputes qu'elle ne pense pas que ça s'arrangera, elle ne ment plus, puisqu'elle sait maintenant, elle dit la vrai raison. Elle dit : Et puis tu m'aimes moins.
Elle n'ose pas encore dire qu'il ne l'aime plus, parce qu'elle ne sait pas, ne saura jamais, elle lui avait déjà dit une autre fois qu'elle le pensait. Il n'avait rien dit et l'avait serré fort comme pour le nier. A présent il ne dit rien, garde un visage impassible, il le sait lui aussi. Sait-il seulement que ça faisait des mois qu'elle gardait le secret?
Elle s'en va, lui dit quelques mots formels, un peu par méchanceté, un peu pour ne pas lui laisser le choix, ne pas pleurer, lui permettre à lui de croire, de seulement croire que ça ne lui a rien fait à elle. Arrivée à la bouche qui doit la mâcher et l'emporter, elle ouvre son téléphone efface l'un des premiers mots d'amour qu'elle lui avait donné. Efface le numéro qui lui correspondait. Puis descendant les marches, sans rien dire dans le silence absolu du vacarme, sans le vouloir, sans rien pouvoir y faire, pleure.
14/09/2009
Le bleu
Avant de se couper
Il pensait que son sang était bleu
Bleu, couleur de ceux qui restent
La fin laisse-t-elle seulement une trace?
Un moment, je supplie,
On parle de l'accélération du battement
De pupille dilatée à en devenir la nuit étendue
On parle de colère et de mouvements de corps
De bras déchirés dans les instants qui s'entrelacent
Enfin on parle de ce qu'il sait.
La certitude désormais de l'écarlate,
De la douleur et de la peur que rien ne tienne
La peur que le tout ne disparaisse à jamais, et pour toujours
Comme cent mots répétés par cent millions d'hommes, comme cent mots
Répétés jusqu'à perdre leur sens, comme cent mots insensés répétés
Cent millions de fois.
Mais tout se transforme, il parait que rien ne disparait.
Insensée, donc cette terreur de lui de ne pas pouvoir durer.
Un moment, je supplie,
Lui sourit. S'arrête dans sa course, me regarde et reprend.
L'apocalypse ou la Fin, la vrai,la terrible
Celle d'après la découvertes ,
Dans la demeure du rien, du vide, des trous noirs, du néant
De l'arrêt de l'esprit
De la déchéance du corps...Quoi? annonce-t-il
Je supplie encore.
Il pensait à voir par la transparence de sa peau en pâte de riz
Que son sang était bleu,
Il découvre enfin qu'il ne sait rien de lui,
Qu'il ne saura jamais rien,
Qu'il ne possède que des croyances, de la magie d'illusionniste,
Et bien sûr mon corps partagé ou offert, jamais vendu.
Il croit, il me crie qu'il croit," au moins en l'amour".
"Au moins en l'amour".
Un moment, je supplie
J'espère mais ne peut croire, il tient comme des ficelles ses veines bleues
Avec la certitude qu'il n'y a pas de vraie fin et des balivernes de croyances à découdre,
Puis la découverte , la découverte de l'écarlate qui ne le quitte plus,
L'écarlate qui file toujours plus vite, en looping jusqu'à l'aorte
Encore un peu de pompe à bleu, avant la fin, la disparition
Je supplie pour un moment, avant que l'illusion ne tombe,
Que même l'amour, que même l'amour... je supplie pour un moment
Avant la fin? non, la découverte...
Du rouge.
30/07/2009
9.
9
Où vont ces escaliers qui tournent
Ils avancent sans mes pas
Ils dévalent dans ma tête
Ils s'emballent pour moi
Des bleus, des violets et des verts
Sur mon corps qui s'écarte
Sur quelle marche ai-je glissé
quelle fût la carte
que j'ai mal tirée
Le tournis qui sombre et avance
Sur la rampe arrondie
Quand on courait ensemble
Le premier arrivé a gagné
Ma cheville s'est cassée
Ouverte sur l'os blanc
Qu'il me reste à ronger.
Il faudra arracher le mur
Ce graffiti proclame: “Révolte. Vandalisme, liberté d’expression. La vérité sur les murs, les mensonges dans les journaux.” (www.cuk.ch/articles/3623)
Les souliers de verre comme dirait l'autre
Ils étaient en verre vert des Heineken
Il y a pas de poésie sauf celle qui se vautre
Au milieu des débris, et des rats par centaines
Dis comment comptes-tu vendre ce graffiti?
"Il faudra arracher le mur" avait-il dit
Il avait la peau en grain du Sahara ,
Et au coin de ses lèvres un peu de cracha
Car il jetait des écumes de "nique sa mère"
Sur le béton gris, le plus souvent par terre,
Mais aussi sur les tours , les trains des RER
Et le ciel quand il était de la matière
Des routes qui n'emmènent nulle part
Les miettes du petit Poucet, dans l'histoire
C'est les pigeons qui les ont bouffés
Ceux là mangent tout, même les déchets
Y a pas toujours de raison de rentrer
Dis moi comment vas-tu manger?
Il disait qu'il n'avait qu'à taguer,
Et comment comptes tu vendre ce graffiti?
"Il faudra arracher le mur" avait-il dit
Il avait toujours deux bombes sur lui
Une pour la gauche, l'autre pour la droite
Ambidextre, ou terroriste sans parti
Ils aimaient les rues étroites
Les boulevards , et les coins paumés.
Pour le chaperon rouge je sais qui a gagné,
C'était le loup gris aux dents d'acier
Il y a pas de poésie, sauf celle en boule de papier
Celle des cartons dingues ,Des cafards fous, des canettes barges
Celle des poubelles et des décharges,
Cette nuit là, la lampe de poche servait de lune
Bien avant qu'il ne se sauve
Pour s'enfuir et en finir dans la lagune
Échapper aux loups qui n'ont pas tous la gueule des fauves,
Aux sirènes, à l'amende, et au barreaux gris
Sur lesquels, il foutait de la couleur en peinture
Mais comment vendre son graffitis?
Il faudra sans doute arracher le mur.
30/06/2009
Vous je en suis pas sûre
J'ai envie de bouffer des os avec mes dents de sagesse. On croit toujours que l'âge c'est pour les vieux. Quand je dis on, je veux dire moi, vous je ne suis pas sûre, vous donnez des chiffres à tout le monde. Je m'emmerde. Alors un bon os d'éléphant, croqué avec mes dents de sagesse, miam, miam.
Ils me les ont retirées il y a un moment ces quatre là. Je me souviens de mon réveil la bouche en sang. J'avais ri, je ris encore quand j'y pense. Je sortais d'une anesthésie spéciale. Le docteur me l'avait présentée ainsi: « C'est mieux que l'anesthésie locale, et moins dangereux que la générale. Tu ne seras pas tout à fait endormie ni vraiment réveillée ». Je me souviens de mon dentiste en violet arc en ciel. Je me suis réveillé la bouche en sang avec l'envie de parler, et j'ai ri. C'était marrant le son assourdi de ma voix, on aurait dit un chameau. On rit de ce qu'on peut, quand je dis on vous avez compris de qui je parle. Vous je ne suis jamais sûre, il y a des choses pas drôles qui vous font rire et des choses drôles qui vous rendent tristes.
Je disais donc que je m'emmerde et que mes dents de sagesse me manquent. Il est possible que je trouve un jour un os d'éléphant à croquer, mais il est impossible que je retrouve mes dents de sagesse. On regrette toujours ce qu'on a perdu... les canines c'est pire, perdre une canine c'est comme perdre son âme! Enfin l'air de rien, je fais un texte assez dentaire. Avouez que c'est absurde cette histoire de dents. Soit disant elles prouvent qu'on a atteint l'âge de raison, puis ça fait mal et on arrache le trophée d'ivoire ! J'en reviens à mes éléphants, on leur arrache leurs défenses pour de l'or, et nous pourquoi déjà perd-on nos dents de sagesse? Pour ne plus manger d'éléphant et une dentition parfaite! Si on retrouve le squelette de ma bouche dans mille ans, on croira que je suis morte à quatorze ans. Vous ne voyez toujours pas où je veux en venir? On dit ce qu'on peut, quand je dis on c'est pour pas tout porter sur le dos, la connerie et le manque de talent, vous je ne suis pas sûre de ce que vous dites : vous dites toujours le contraire et l'inverse ou pire la vérité.
Donc je m'emmerde et je parle de dents. On a toujours envie de faire des choses qu'on ne peut pas faire, comme manger des os d'éléphant avec des dents de sagesse. Pour le on je vais pas me répéter, c'est juste que j'aime pas parler de moi, et puis vous je ne suis jamais sûre. Donc j'aime les choses que j'ai perdues, et les objets de mes désirs sont impossibles. Supposons que j'ai vraiment l'occasion de manger plus tard un os d'éléphant, je ne le pourrais pas, car je n'ai aucune dent assez solide! Dans ces conditions on peut dire que la vie est vraiment désagréable. Là maintenant, je suis jeune et j'ai tout devant moi etcétéra, mais je m'emmerde. Je compte à l'envers au lieu de me dire j'ai 20 ans, je me dis il me reste 80 ans. Je calcule sur cent parce que la vie est trop courte sinon, et puis si on peut plus choisir l'âge de sa mort, mais où va t-on ! Quand je dis on, je parle pour moi, vous je ne suis pas sûre, vous mourrez tous n'importe comment et n'importe quand. Moi j'ai au moins une date d'expiration pour ma vie, comme ça quand je m'emmerde, je comptes les heure et les secondes et je me dis plus que 79 ans...
Plus que 79 ans à m'emmerder et à perdre mes dents, les dents de lait, dents de sagesse, dents définitives et dentier ; puis plus rien, un trou noir avec la glotte au fond comme une cloche qui sonne l'heure. On mettra enfin cette bouche dans un cimetière d'éléphants, quand je dis on, je parle toujours de moi, car je choisis bien sûr où mes mots s'en iront. Je les aime autant à un endroit où ils resteront incompris, avec les os des plus gros mammifères terrestres, par exemple, mon dentier ne pourra pas leur faire de mal (un de mes héritiers l'aura gardé pour ses vieux jours : je ne comptes pas vous laisser grand chose). Bien sûr je laisserais des mots pour les os d'éléphants et les dents de sagesses qui ne se rencontreront jamais, comme ça pas de risque qu'on les comprenne , en tout cas moi puisque je serais poussière, vous, je ne suis toujours pas sûre.
24/06/2009
La machine à voler
Choral de membres corpulents et forts
Machine à battements, polluant l'oxygène
Copie conforme du cousin Hector
Qui n'a d'unique que ses foutus gènes
Le corsage déboutonné du justaucorps
T'indique qu'il est temps de pousser le levier
Décollage, toutes voiles dehors
Les globules rouges et blancs sont enclenchés
Dans le cortex je satellite encore
Respiration à mille kilomètre heure
Fuite de liquide par tes pores
C'est le moteur en feu qui ruisselle de sueur
Combustion instantanée, météore
Fusionnant le caillou en étoile filante
Tu brules et tombes plus lourd qu'un mort
Seules restent dans les airs mes jambes volantes.
Je te donne dans un dernier effort
Un baiser sur tes lèvres on/off pour stopper
La machine à voler qui te sert de corps
Ce corps qui me serre s'éteint les yeux fermés.
25/05/2009
amour à part
Lui: L'amour c'est très égoïste ma bicheyeux
elle : Et tu ne m'en veux pas, de t'aimer pour quelque chose que tu m'as demandé de faire et pas pour toi?
Lui: Non. Tant que tu m'aimes ça me va.
Elle: Dans ce cas je ne t'aime pas!
Lui: En fait tu cherches la dispute.
Elle :Oui.
Lui: T'es idiote un peu, tu veux que je me dispute avec toi parce que tu m'aimes ?
Elle: Tu pourrais au moins être en colère!
Lui: Pourquoi?
Elle : Parce que je ne suis qu'une égoïste!
Lui: Mais je ne t'en veux pas jolie fille.
Elle: Pourquoi? C'est pas parce que tu me trouves jolie que tu dois tout me pardonner !
Lui: Non , c'est pas pour ça que je te pardonne tout.
Elle: Alors, pourquoi?
Lui: Parce que je suis très mais alors très égoïste. Tu m'en veux?
Elle: Non. (un temps)T'es vraiment qu'un oiseau !
22/05/2009
Les vagues promesses
S'inventer des histoires à 1 euro
Se parler de la mer
Qui n'avance pas vraiment
Avoir peur des courants
Qui finissent en mégot
Se rêver en enfer
Pour ne pas se promettre
Croix de bois croix de fer
De rompre nos promesses
Ne dis rien
Ou tout seras détruit
De nos promesses aussi
Il ne restera rien
Sur la tête de ma mère
A pas se faire de vagues
Pour pas se faire la guerre
Nos mots en écumes
Crachés sur le Bitume
Meurent sur les terrains vagues
Puisqu'il n'y a rien à faire
Vaut mieux ne plus jurer
Jurer et cracher
De rompre nos promesses
Ne dis rien
Ou tout seras détruit
De nos promesses aussi
Il ne restera rien
Les mots c'est des paroles
Et les paroles de l'air
Ca ne tient pas debout
A la fin tout disparait
Ce qui reste de nous
Ce qui reste des autres
Se tirent avec le temps
Si on est frère de sang
Mieux vaut garder le notre
Et rompre nos promesses
Ne dis rien
Ou tout seras détruit
De nos promesses aussi
Il ne restera rien
14/05/2009
Damné
Il erre Toujours parmi les ombres
Se souvient-il de ce soir là?
Près du Canal troublé et sombre
Il lui avait dit"dresse moi"
Elle en était devenue blême
-Essaies-tu de me dire je t'aime?"
Au milieu de ses deux opales
Son iris bleu, son saphir pâle
Tout en brulant, avait souri.
Il leva et baissa pour dire oui
Son visage blanc, sa face lunaire
Du paradis jusqu'à l'enfer.
Dans l'air, l'électricité statique
De ses doigts il retira l'élastique
Délicat.Il fit voler fil par fil
Sa chevelure. Il l'observait immobile
Son corps entier était Chandelle
"N'ai pas peur"chuchota t-elle
Elle brillait comme sa crinière
De la bougie ou de la lune
Laquelle,lui prêtait sa lumière?
Elle dit dégrafant une à une
Ses jarretelles en tissus
"Notre âme on l'a déjà perdu."
Il flottait des lumières lucioles
Les pavets dérobaient le sol,
Les escarpins nymphes résonnaient
D'un écho joyeux et rythmé
Elle le serrait, tout en marchant,
Il dégagea sa paume doucement
"Je ne sais pas porter de chaines,
Mes mains brisent ceux qui les tiennent"
Sans s'en rendre compte, il est parti
Mais dans sa tête résonne son cris
Cette voix de femme qu'il a aimé
"Ne m'oublies pas ou soit damné"
Il erre Toujours parmi les ombres
Se souvient-il de ce soir là?
Près du Canal troublé et sombre
Il lui avait dit"dresse moi"
Elle en était devenue blême
-Essaies-tu de me dire je t'aime?"
Au milieu de ses deux opales
Son iris bleu, son saphir pâle
Tout en brulant, avait souri.
Il leva et baissa pour dire oui
Son visage blanc, sa face lunaire
Du paradis jusqu'à l'enfer.
30/04/2009
Pelouse interdite
Une pluie de verres colorés tombait d'un ciel de granite
Mais ce n'était que le murmure émail
D'une voix d'homme- bourrasque
Je n'arrivais à attraper les morceaux de vitrail;
-Non, je n'irais pas sur ce gazon! Mon corps entier était flasque
J'étais traversée par les couleurs translucides, le bleu de la vierge,
Le rouge des rois, et l'or des auréoles.Puis de la berge
Il souffla "Tu fais de tout du macadam"
Le chapelier fou au loin construisait son chapeau
De cartes, sur le lac les cygnes devenaient des corbeaux
Ils s'envolaient, migrateurs.
L'homme Bourrasque n'avait ni chair, ni âme
Car l'homme bourrasque était un leurre
Il tendit une fleur enrobée d'un ruban
Une rose sans épine, séchée par le temps
Moi, rafale, je me mis à tourner
Ses épaules floues, et son odeur de verre
Son odeur de verre- miroir, fleur fanée
Avais-je déjà senti l'odeur du verre ?
La rosée pailleta mes pieds; tout se passa si vite
Il me posa sur la pelouse interdite
Une plume de paon sur du papier
Au loin, des enfants faisaient la roue
Ils portaient sur eux de la soie du Pérou
Rose, verte, bleue, jaune, violet...
Sa peau était d'un blanc pur, mais ses muscles étaient froids
Avait-il déjà porté des vêtements de soie?
Il dit"ici" et je sentis entre mes jambes ouvertes
Une chaleur familière, l'humidité de l'herbe verte
Une rivière passa, dedans il y avait mille poissons de bois peints
L'un deux était verrons argent or, ses pupilles de satin
"As-tu déjà eu des regrets?"
Son baiser entra jusque dans mon sang
"-oui, un" au loin un renard croqua le bleu et le violet
Il y eu un coup de vent gelé,
Je sentis le béton noir brillant
M'envahir, il ne restait plus
Que quelques cartes, des plumes d'ange déchu,
Du verre brisé, des échardes, des haillons et des mites,
"Tu fais de tout du macadam"
J'ai murmuré d'une voix de femme rafale
"Viens traversons la pelouse interdite"
L'été
Il pleuvait ce soir là
Mais c'était comme en été
Après qu'il ait fait si chaud
Que l'on se met sous de l'eau
j'ai dit: C'est de la neige
Il a répondu, s'il neige
Je pardonne tout
La pluie, le vent la tempête.
Et j'ai fait oui de la tête
Nous avions soif ce soir là
Mais c'était comme en été
Comme si la pluie nous laissait
Complètement assoiffés
J'ai dit: un baiser s'il te plait
Il a répondu, pour un baiser
Je pardonne tout
Je bois, ta salive, tes baisers
Et nous sommes restés ennivrés
On était pauvres ce soir là
Mais c'était comme en été
Comme si le ciel nous suffisait
Comme toit pour nous coucher
Il me dit: Il fait froid
J'ai répondu : pour tes bras
Je pardonne tout
La pluie , le vent, la tempête
Il a fait oui de la tête
23/02/2009
L'aspect des méduses
C'est si flottant, enivrant
Elle ne parle plus comme avant
Elle ouvre la bouche et flop
C'est flou! Ses mots sont comme les bop
De la cavité des poissons
Mais c'est à elle de dire les sons
Ainsi sans fin, les manipules
Elle souffle un peu, fait un bisous
Puis ouvre et pousse avec ses joues
Le mot alors se fait bulle
Mille couleurs quand le soleil
Passe dessus, c'est l'arc en ciel
Et les enfants rient beaucoup,
Mais tout ça n'est que chimère
Car voilà qu'au moindre coup
La bulle explose et n'est plus qu'air.